Mairie de Pexiora Site officiel de la commune

Histoires de champ de foire, de pont à bascule et de cochons gras

champ-de-foire

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

1) Un champ de foire

Le 9 décembre 1850, M. François Rolland, Maire, expose au conseil municipal que le bail à ferme des biens communaux situés entre le village et l'église expirant cette fin d'année, il serait opportun qu'ils soient utilisés à une autre fin. Le conseil, après en avoir délibéré, est d'avis de ne plus réaffermer ce terrain et demande qu'il soit converti en champ de foire, la commune ne possédant à ce jour aucun emplacement de ce genre. Un autre motif, non moins impérieux, c'est qu'il est très inconvenant que des tas de paille, d'ordures et de fumier soient placés aussi près de l'église.

C'est sur cet emplacement que se dressait « le château vieux » d'Olivier de Termes, seigneur de Pexiora en 1229, château dont la démolition a fourni les matériaux pour construire les remparts du bourg au Moyen Age. C'est sur ce même emplacement qu'a été édifiée en 1865 la mairie-école, restée mairie aujourd'hui lorsque le groupe scolaire actuel a été inauguré en 1901.

2) Achat d'un pont à bascule

L'an 1882, le 19 décembre, le conseil municipal de la Commune de Pexiora, réuni extraordinairement sous la présidence de M. Escudier, Maire, approuve les délibérations des 11 août 1878, 11 février 1880 et 12 décembre 1882 concernant l'achat par la Commune du pont à bascule construit par le Sieur Pierre Cèbe, moyennant le paiement de la somme de 3043 francs quarante-cinq centimes, montant de sa construction.

3) Nomination du peseur public

L'an 1882, le 31 décembre, la Commune, entrée en possession de ce pont à bascule nomme le Sieur Journès Paul bourrelier « qui par sa moralité, sa bonne conduite, a su mériter l'estime et la confiance des habitants, et nous offre toutes les garanties désirables de probité et capacité. »

4) Établissement d'une foire aux cochons gras

Le 13 mai 1883 un membre du conseil municipal prend la parole « Les terres de notre commune favorisent la culture du maïs. Cette plante offre une ressource précieuse. On peut en tirer un grand avantage. Tout peut être utilisé : des tronçons, quelques-uns du bas peuple s'en servent, en partie, pour l'entretien de leur feu ; des tiges garnies de ses feuilles, l'agriculteur s'en sert pour la nourriture des bœufs ; des pailles de l'épi, on s'en sert pour garnir les paillasses des lits. Quant aux grains ils servent à deux usages généraux : pour la nourriture de l'homme et celle des animaux. C'est à ce dernier usage que je m'arrête. Nos terres étant des terres fortes ont besoin de beaucoup de fumier pour les rendre meubles et plus fertiles. Ayant en quantité des pailles de blé pour faire la litière et des quantités de maïs pour engraisser les cochons, voilà notre affaire.

Mais que faire maintenant de ces animaux qui ne peuvent se remuer, dont il y en a qui pèsent 250 kg et quelques fois 300 kg ? C'est d'établir une foire à l'époque où ils peuvent être vendus ou tués. »

Le conseil municipal ouï l'exposé du propinant, considérant que tous les calculs sont propices et bons à mettre en pratique, qu'ils tournent à l'avantage de la fortune publique, délibère par ces motifs qu'il y a lieu d'établir dans la commune une foire qui se tiendra le 12 février de chaque année et qu'elle prendra la dénomination de Foire aux cochons gras.

5) Installation d'une balance romaine à cage

Le 27 novembre 1892, M. le Maire Antoine Barral expose au conseil municipal que la bascule étant devenue inadaptée pour peser les cochons et autres poids similaires à cause de son manque de sensibilité, quand on vient d'y peser de gros poids, tels que charrettes de  fourrage, il serait d'avis de faire construire une romaine avec cage, qui, ne servant qu'à cet usage, serait toujours d'une justesse qui ne laisserait rien à désirer et ne léserait personne.

6) Installation d'un nouveau pont à bascule

Le 28 mars 1933, la municipalité accepte l'offre des établissements TRAYVOU, constructeurs d'appareils de pesage aux usines de la Mulatière, Rhône, concernant la construction et la mise en service d'un pont à bascule de la force de 15 000 kg pour le pesage des voitures et des camions automobiles pour la somme de 10 580 francs, ce prix comprenant à amener l'appareil sur wagon, en gare de Pexiora, à le faire mettre en place par un agent de leur maison et à le garantir pendant 5 ans, contre tous vices de construction ou de défaut dans les matières employées.

Ce pont à bascule a été enlevé en 2005 lors de l'aménagement  routier de l'entrée Ouest du bourg et entreposé en attendant de retrouver une place où le mécanisme, une pièce remarquable, pourrait être exposé.