Mairie de Pexiora Site officiel de la commune

De la vigne à Pexiora

vigne

Cliquez sur la photo pour l’agrandir

De tous temps le sillon Lauragais a été une terre de céréales, le grenier à blé du Languedoc. Pourtant le cadastre napoléonien de 1825 porte 40 hectares de vignes à Pexiora. Dans les années 1880, la culture en est encore à l'état rudimentaire. La plaine recouverte d'un épais dépôt de molasses argilo-calcaires, terreforts, boulbènes, caoussanels, compacts, peu perméables peut faire craindre pour la viticulture.

Pourtant, lors de d'une visite dans la campagne Lauragaise, la Chambre d'Agriculture a l'occasion de rencontrer une exploitation  « bien réussie, pleine d'avenir et prospère dans le présent ».

Le domaine de la Souque, appartenant à Mr Fabre est déjà planté de 22 hectares en cépages américains. Le viticulteur a remédié à ce terrain au départ peu favorable à la vigne en creusant des fossés à ciel ouvert et en drainant le sol de telle sorte que la couche superficielle atteigne une épaisseur variant de 20 centimètres à plus d'un mètre. Jusqu'à cette année-1887-il utilisait pour les défoncements une charrue moyenne Vernette tirée par deux ou trois paires de bœufs. Ce travail se révélant insuffisant, il a acquis une nouvelle défonceuse Vernette, attelée de cinq paires de bœufs.

 Le domaine est traversé et desservi par une route bien entretenue allant de Pexiora à Lasbordes. Les vignes nouvelles se trouvent à droite et à gauche de cette route. Sur la droite, à l'Est et au Sud des bâtiments d'exploitation plusieurs parcelles ont été plantées en Riparia, en1882 et 1883, greffés en 1884-1885 en Bouschet hybrides. Les Amaron, Terrets, Carignan font triste mine, presque tous plus ou moins chlorosés.

Le viticulteur procède ensuite à de nombreux essais et expérimentations pour obtenir les meilleurs résultats car  « on ne plante pas de vignes pour récolter des feuilles ». Apparaissent alors de nombreuses  appellations en hybrides-porte greffes Riparia, Solonis, Jacquez greffés en majorité en Aramon. Tous les Aramon greffés sur Riparia portent beaucoup de fruits. Ces parcelles sont magnifiques. Les raisins sont si gros et si nombreux que le propriétaire peut compter sur une récolte abondante.

Les mêmes observations ont été relevées dans des parcelles appartenant à Mr Cèbe. De très beaux Jacquez de 4 ans n'avaient presque pas de fruits tandis que des Aramons greffés sur Riparia en étaient chargés. Les ateliers de greffage et débouturage Taparel fonctionnent alors à plein régime.

A l'âge d'or de la viticulture en Languedoc – 1852-1876 – va succéder l'âge des crises, qui connaîtra des épisodes tragiques – 1907.  A Pexiora à partir de 1932-1935 – la concurrence des vins d'Algérie, les problèmes de degré, la surproduction  ou sous-consommation, entraînent l'arrachage des vignes. Le 24 Février 1936 un conseiller municipal et trois répartiteurs sont désignés pour en certifier l'arrachage. De 1951 à 1968, plus de 90ha disparaissent, la Société immobilière des Vergers du Tréboul en remplaçant plus de 30ha à elle seule par des plantations de pommiers. En 1968, on compte à Pexiora 116 exploitations sur 205 parcelles pour une superficie de 101ha, la plus grande pour la famille Escande : 17ha31 la plus petite 0.5a pour Mme Couailhac. Sur ces parcelles, seules 17 dépassent l'hectare, toutes les autres étant exploitées pour la consommation familiale. Puis, peu à peu la vigne disparaît, le nombre des exploitants passe sous la vingtaine en 1983. Le GAEC Séguier-Cauhopé, héritier de la famille Escande ne déclare plus qu'1ha78 pour 111hl46 de production. Les deux derniers vignerons qui firent une déclaration de récolte furent les frères Alibeu et Joseph Favaretto.

Sur la photo ci-dessus d'une équipe travaillant à la Souque en 1954, quelques Pexioranais et Pexioranaises pourront se reconnaître.

Mesdames Léontine Sitnikoff – Lucie Estampes – Ermine Gandini -Marie-Rose Roudière – Germaine Bastouil -Marguerite Alric – Paulette Eychenne – Monique Bénito – Jeanne Courtiel – Irma de Lazzari -Paulette Morel – Jeanne Gau – Francine Garzotto.

Messieurs  Jeannot Joulia – Roudière – Hughes Roque – André Roudère – Paul Mouly – Roques